Croix du 16e siècle, ou du début du 17e, qui aurait été abattue à la Révolution, puis réparée et replacée au 19e siècle. Elle est formée d'un piédestal cubique, surmonté d'un socle dont la base est cubique et la partie supérieure octogonale, des moulures prismatiques permettant de passer d'une forme à l'autre. Dans ce socle est engagée la base cubique du fût cantonnée par quatre petits contreforts saillants. Des pans coupés permettent de passer du carré de base à l'octogone puis au fût cylindrique portant la croix. La croix a ses bras et son montant supérieur cylindriques terminés par un renflement rond saillant orné de feuillages découpés et frisés dont l'extrémité est décorée, en son centre, d'une fleur ronde aux pétales aplatis. La croisée est entourée d'un nimbe ajouré polylobé au dessin élégant. Au centre de ce nimbe sont sculptés : le Christ en croix ; une Pietà. Du côté nord, sous un des bras de la croix, sculpté directement sur le haut du fût, se détache en relief un écu portant une inscription de caractère hermétique et symbolique traitée de manière héraldique. Le caractère de cet écu dont les chiffres se rencontrent employés aussi dans un sens inverse de celui-ci dans d'autres inscriptions, fait penser que le donateur devait appartenir à une secte ou une confrérie de marchands.